Béton à l'horizon
Béton à l’horizon…
Dans le temps, on aimait sentir la floraison
Et de se promener dans les bois d’une ivresse
On respirait parfois la lavande maîtresse
Embaumant les chemins à la belle saison.
Le charme des jardins seul offre la caresse
Maintenant le béton recouvre l’horizon
Dans le cœur, le badaud se voile de tristesse.
Pour souffler sa rancœur et perdre son blason
Éole dans son âme rechigne à la largesse
Nul doute que l’été n’aura pour déraison
Sous le soleil vainqueur à brûler la toison.
L’ombre d’une rigueur arborant la détresse
Se pare en son miroir au revers d’un poison.
Le chant du troubadour de son beau luth adresse
Le ru d’une pensée en sa triste oraison
Lorsque l’aube d’Iris éclot dans l’allégresse.
La fragrance renvoie au vent de la raison
Le ciel entend ma plainte et trace la paresse
Je choisis de plaider le jour d’une faiblesse
Pendant que le destin conduit vers la prison.
Maria-Dolores